Exemple de sujets proposés pour la rentrée 2025-2026

Sujet 01 : Etude de l’impact de la plasticité cumulée sur la diffusion d’hydrogène grâce à l’utilisation de cellule de perméation

En tant que principal gestionnaire du réseau de transport de gaz en France (env. 33000 km), NaTran prend des mesures proactives en lançant des études visant à garantir l'intégrité de ses infrastructures dans un environnement contenant de l'hydrogène, dans un objectif d’utilisation de gaz plus respectueux de l’environnement. La fragilisation due à l'hydrogène est un phénomène bien identifié, mais qui continue de susciter de nombreuses interrogations quant à ses mécanismes sous-jacents. Un des mécanismes qui attire notre attention concerne la compréhension et l’interprétation de l’interaction entre plasticité et diffusion d’hydrogène. La diffusion de l’hydrogène au sein d’un acier peut être caractériser, en partie, à l’aide d’une cellule de perméation, qui permet de remonter à un coefficient de diffusion effectif. Ce coefficient est dépendant de plusieurs paramètres, dont notamment le nombre de piège qui lui est lié à la plasticité, en partie au travers des dislocations.

Entreprise partenaire :  Natran R&I

Encadrants : Emilie HENRIQUES (GRTGaz Rice – INCA), Alexandre PERROT (GRTGaz Rice – INCA), Vincent FARRUGIA (GRTGaz Rice – INCA), Yazid MADI (CDM – Mines Paris), Jacques BESSON (CDM – Mines Paris)

Référence  : 01-DMS-2025-NATRAN

Sujet 02 : Développement d’un modèle d’intelligence artificielle pour l’évaluation d’enfoncements à la surface de canalisations métalliques

Chez NATRAN, acteur clé du transport de gaz en France, l’intégrité des canalisations métalliques est une priorité. Lors de leur installation ou de leur maintenance, ces infrastructures peuvent subir divers dommages, parmi lesquels les enfoncements représentent une problématique majeure.

Un enfoncement correspond à une déformation plastique permanente de la paroi circulaire d’une canalisation, généralement causée par un impact extérieur, tel qu’un engin de chantier ou une pierre comprimée contre le tube lors de sa pose. Les normes actuelles d’évaluation de ces défauts se basent principalement sur la mesure de la profondeur de l’indentation par rapport au diamètre initial de la canalisation. Bien que robustes, ces critères ne prennent pas en compte la géométrie exacte de la zone indentée, ce qui peut entraîner une approche trop conservatrice.

Dans un contexte où la maîtrise des risques et des coûts est essentielle pour garantir l’intégrité du réseau, NATRAN cherche à développer des outils d’évaluation plus précis des zones indentées. Un des défis majeurs réside dans le fait que, sur le terrain, il est impossible d’accéder à la pièce ayant causé l’indentation, ni de reconstituer le chemin de chargement ayant conduit à la déformation.

Afin de surmonter ces limitations, nous envisageons d’exploiter des modèles basés sur le statistical learning qui utiliserait en entrée un scan de la zone enfoncée.

Entreprise partenaire :  Natran R&I

Encadrants : Arnaud COQ (NaTran R&I – INCA), Vincent FARRUGIA (NaTran R&I – INCA), Pierre Kerfriden (CDM – Mines Paris), Yazid MADI (CDM – Mines Paris), Jacques BESSON (CDM – Mines Paris)

Référence  : 02-DMS-2025-NATRAN

 

Sujet 03 : Relation entre microstructure, déformation plastique et ténacité d'aciers martensitiques à très haute résistance durcis par précipitation

Contexte
Les aciers martensitiques à très haute résistance mécanique (jusqu’à 1500 MPa) présentent une microstructure complexe de martensite en lattes et une précipitation durcissante nanométrique. Outre une excellente résistance à la déformation plastique, ils doivent également présenter une bonne ténacité qui garantisse la fiabilité des pièces de structure.
Le développement de ces alliages passe par une meilleure compréhension des liens entre microstructure (en particulier, état de précipitation), résistance à la déformation plastique (et à sa localisation) et résistance à la fissuration ductile. Pour ce faire, il faut pouvoir tester le matériau à différentes étapes de conception / élaboration, depuis l’échelle laboratoire jusqu’à la production industrielle. Il faut en particulier savoir tester de petites quantités de matière et transposer les résultats à l'échelle industrielle, qui utilise des échantillons de plus grandes dimensions. Le projet s’inscrit dans cette démarche avec une insistance particulière sur la ténacité.
Objectif et travail proposé
Le projet vise tout d’abord à comparer les microstructures et la résistance à la rupture ductile, pour une même nuance et pour des productions à l’échelle laboratoire, pilote et industrielle. Il a également pour objectif d’établir et de valider un protocole de caractérisation sur mini-éprouvettes, plus à même de fournir des résultats très en amont dans le développement des alliages, et d’en étudier les conditions de transposition à des géométries d’éprouvettes plus traditionnelles (« macroscopiques »).
Les essais sur éprouvettes macroscopiques seront réalisés par Aubert et Duval. L’étudiant(e) assistera à une partie de ces essais et en traitera les résultats. Les essais sur mini-éprouvettes et les caractérisations microstructurales (microscopie électronique à balayage, éventuellement en transmission), ainsi que l’expertise de toutes les éprouvettes d’essais mécaniques (fractographie, chemin de fissuration dans la microstructure, localisation de la déformation) seront effectués au Centre des Matériaux.
Il est également prévu que l’étudiant(e) séjourne quelques semaines chez le partenaire industriel afin de confronter les pratiques et d’y transmettre les compétences notamment en termes de fractographie.
Un volet modélisation, minoritaire mais significatif, est également envisagé, notamment pour enrichir l’interprétation des essais de ténacité.

Encadrement
Romain Bordas et Evelyne Guyot (Aubert et Duval – Les Ancizes)

Référence  : 03-DMS-2025-AUBERT&DUVAL

Sujet 04 : Relation entre traitement thermique, population de carbures, résilience et mécanismes d'amorçage de la rupture fragile dans un acier faiblement allié pour gros composants forgés

Contexte

La résilience d’un acier est l’énergie absorbée lors de la rupture par choc d’un barreau entaillé, à une température donnée. L’essai de résilience est un essai standard, très pratique pour le suivi des pièces forgées depuis le contrôle qualité jusqu’à la tenue sous irradiation, et permet de surveiller la reproductibilité des procédés de fabrication. Toutefois, la résilience des pièces forgées peut être considérablement dispersée : il arrive, dans certaines configurations défavorables, que des valeurs basses de résilience soient obtenues. Ces points bas de résilience sont liés à de nombreux facteurs et semblent être corrélés à des fluctuations de la composition locale de l’alliage (ségrégations), héritées de la solidification, et à des paramètres du procédé de mise en forme à chaud et des traitements thermiques de fin de fabrication, en particulier après les opérations finales de soudage.

Le projet sera focalisé sur l’effet des traitements thermiques tout en gardant à l’esprit le fait que la microségrégation induit des hétérogénéités de microstructure bainitique à l’échelle de quelques centaines de micromètres.
Objectif et travail proposé
Le projet prend la suite de la thèse de Romain Weisbecker, dont la soutenance est prévue le 6 juin 2025. Dans cette thèse, un certain nombre de traitements thermiques ont été appliqués à un même matériau, à différentes échelles (éprouvettes de laboratoire, sous-coupons de quelques dizaines de kilogrammes, coupon de plusieurs tonnes). L’effet du traitement thermique sur la transition ductile-fragile en résilience a montré que les températures d’essai les plus discriminantes étaient plus basses que celles préconisées dans les codes de construction. Il est donc envisagé de compléter la base de données existante par des essais à ces températures plus basses (typiquement, -80°C) et de l’étendre à d’autres traitements thermiques, en particulier pour valider les transitions d’échelle (de l’éprouvette au coupon de plusieurs tonnes).
L’expertise des éprouvettes permettra de déterminer les sites d’amorçage de la rupture fragile et la nature des particules déclenchant le clivage. Plusieurs travaux précédents ont mis au jour le rôle d'une population de carbures « rares » et peu étudiée jusque-là dans ces matériaux (M23C6). Le lien direct entre ces carbures « rares » et l’amorçage du clivage nécessite cependant une identification sur surface de rupture, qui n’a pas encore été obtenue à ce jour. La localisation de ces carbures dans la microstructure est également une question largement ouverte.
Le travail consistera dans un premier temps (automne 2025) à suivre le déroulement de la campagne d’essais mécaniques, dont le pilotage sera assuré par Framatome. Les valeurs de résilience compléteront les courbes de transition déjà établies pour certains traitements thermiques. Pour d’autres traitements, les courbes de transition complètes seront établies.
Une fois les éprouvettes récupérées, leur expertise par fractographie et analyse microstructurale utilisera essentiellement les outils de la microscopie électronique à balayage (imagerie, orientations cristallines par EBSD, composition chimique par EDS). On s’attachera également à révéler les carbures présents dans les anciens joints de grains austénitiques en employant des méthodes innovantes.
L’effet du traitement thermique sur les différentes populations de carbures sera ensuite exploré sur la base de ces résultats. Des calculs thermodynamiques pourront venir en appui des interprétations proposées.
 
Encadrement
Anne-Françoise Gourgues-Lorenzon (Mines Paris – PSL), Frank Valet Tioguem Teagho (Framatome Le Creusot)

Référence : 04-DMS-2025-FRAMATOME

 

Sujet 05 : Maîtrise du déliantage et frittage de composants réalisés par fabrication additive pour l’industrie du luxe

 Une nouvelle classe de procédés de fabrication additive indirecte et sans fusion sont arrivés ces dernières années sur le marché. Elles offrent des perspectives d’industrialisation pour la fabrication d’une moyenne série de pièces dans de nombreux secteurs (automobile, luxe, médical, …).Aujourd’hui, l’interaction entre le liant et/ou le polymère et la poudre est peu étudiée aux étapes d’impression, réticulation et déliantage en dehors des développements internes réalisés par les fabricants de machines. Par ailleurs, la parfaite densification (100% de densité relative) et la bonne santé matière (absence de phases exogènes, respect de la taille de grains) restent des verrous technologiques qui sont en grande partie liés au déliantage.

Pour répondre à une telle problématique, il est alors proposé de caractériser différents liants commerciaux avant une analyse physicochimique de pièces à vert déliantées. Ensuite des essais de frittage seront réalisés.

Les objectifs de cette étude :

  • Etudier le comportement de plusieurs liants commerciaux. La comparaison des différentes propriétés des liants et des polymères associés comme leur densité, leur composition permettra d’apprécier les propriétés que le liant et son polymère doivent avoir.
  • Etudier l’interaction des liants avec une poudre de granulométrie fixée. Il conviendra alors de caractériser le déliantage au sein d’un mélange de poudre et de liant par analyses calorimétriques (DSC).
  • Déterminer les propriétés mécaniques en flexion 4 points des pièces à vert issues de chaque machine. L’évaluation de la contrainte à la rupture en flexion 4 points des éprouvettes réticulées de chaque machine sera mise en regard avec la fraction massique de polymère et sa nature.
  • Evaluer la perte de masse de polymère dans le réticulé obtenu. La masse totale de polymère contenu dans la pièce à vert sera évaluée par analyse thermogravimétrique (ATG) sous différentes atmosphères.
  • Optimisation du cycle de déliantage. On cherchera à optimiser le cycle de déliantage adapté à chaque type de machine, en modifiant l’atmosphère, le temps et la température de palier ainsi que la rampe de chauffe.
  • Optimisation du cycle de frittage. Avant de chercher à optimiser le frittage, une analyse thermique différentielle (ATD) de la poudre en l’absence et en présence de résidus de pyrolyse sera entreprise afin d’en déduire l’intervalle de solidification.

Au premier semestre, un état de l'art sera réalisé à travers une étude bibliographique dédiée par l’étudiant·e de mastère, qui devra entreprendre quelques essais afin de se familiariser avec les équipements d’observation, d’analyse chimique et de mesure physique utilisés durant le second semestre. L’importante campagne expérimentale sera menée au second semestre, et concernera des essais de DSC, ATD, ATG, de pycnométrie liquide ou à gaz, de granulométrie laser, d’EBSD, de dureté, de flexion 4 points, de déliantage et de frittage, de trois pesées, d’observations au MEB et d’analyse EDS.

 

Encadrement
Christophe COLIN (Mines Paris – PSL)

Référence : 05-DMS-2025

 

06 : Mise au point d’un traitement thermique pour optimiser la microstructure de pièces en acier haute résistance issues de procédés DED poudre ou fil

Contexte et objectif du stage :

Les procédés DED (Direct Energy Deposition ou Dépôt d’Energie Dirigée) sont des technologies de Fabrication Additive permettant la construction de pièces métalliques, l’ajout de fonctions ou encore la réparation de composants usagés. Toutefois, la solidification rapide inhérente à ces procédés de fabrication induit généralement la formation d’une microstructure colonnaire, caractérisée par des grains allongés, orientés selon la direction de solidification. Cette microstructure engendre une anisotropie des propriétés mécaniques en particulier dans la direction de construction, limitant le potentiel de ces matériaux pour des applications structurales.

L’objectif de ce stage est d’identifier, de concevoir et d’optimiser des cycles de traitement thermique post-fabrication permettant de conférer une structure équiaxe à des composants en acier haute résistance déposé par DED afin d’homogénéiser et d’améliorer ses propriétés mécaniques. Les propriétés mécaniques de référence sont celles d’un matériau forgé à grains équiaxes de petite taille.

Déroulement du stage : 

1- Etude bibliographique

  •  Étude des microstructures issues du procédé DED poudre ou fil (selon le procédé retenu in fine) sur l’alliage cible ou la famille d’alliages visée et des traitements thermiques classiquement associés à l’issue de mises en forme par voie liquide. Le traitement thermique d’un état forgé dit de référence sera rappelé et discuté.
  •  Synthèse des connaissances sur les paramètres influents (température, temps de maintien, vitesse de chauffage/refroidissement, atmosphère, etc.) et leur impact sur l’évolution de la microstructure. Une attention particulière sera mise sur l’effet des éléments traces tels que l’oxygène, l’azote et le carbone par rapport au matériau de départ (poudre ou fil).

 2- Analyse des états bruts de fabrication et de référence

  • Analyse métallurgique de l’état brut de fabrication en DED (observations au microscope optique et au MEB-EBSD, etc.). Evaluation des phases en présence par EDS et DRX et détermination de la dureté et des propriétés en traction.
  • Analyse métallurgique et mécanique (dureté, traction) d’un échantillon de pièce présentant les propriétés mécaniques ciblées. 

Une comparaison des compositions chimiques des éléments majeurs, mineurs et traces sera systématiquement faite entre les matériaux de départ et les différents états après mise en forme (états bruts de fabrication et état forgé de référence) et avant l’application de post-traitements thermiques des bruts de fabrication en DED.

3- Identification de cycles thermiques pertinents par simulation et expérimentation

  • Calcul Thermo-Calc pour prédire les températures de transformations de phase à l’équilibre .
  • Réalisation d’analyses DSC et/ou ATD sur les états bruts et de référence afin d’identifier les températures des différentes transformations de phases.
  • Proposition de fenêtres opératoires prometteuses pour les traitements thermiques à tester. 

4- Expérimentation et caractérisation du/des cycle(s) sélectionné(s)

  • Réalisation de traitements thermiques selon les cycles identifiés sur des échantillons bruts de DED.
  • Analyses métallurgiques approfondies (microscopie optique, analyse des grains MEB-EBSD, des phases par EDS, de la porosité résiduelle par pycnomètre à He, etc.).
  • Essais mécaniques (dureté, traction) afin de relier la microstructure aux performances. Des essais de ténacité et ou de résilience pourront être également envisagés dans la mesure où suffisamment de matière est disponible et que le temps imparti à ces essais est encore possible sans empiéter sur la rédaction du rapport de stage. 

5- Analyse et recommandations

 - Comparaison des différents cycles proposés.

 - Sélection d’un ou plusieurs cycles thermiques optimisés et adaptés aux contraintes industrielles.

 

Encadrant : Christophe COLIN

référence : 06-DMS-25

 

 

07 Simulation numérique de l’initiation de rupture sous chargement fatigue oligocyclique dans des connexions premium intégrales

Contexte et enjeux :

Dans le cadre du développement de connexions premium intégrales en acier à haute résistance pour l’industrie pétrolière et gazière, Vallourec s’attachent à optimiser la tenue en fatigue de ces assemblages, usinés, déformés à froid, puis traités thermiquement. Les coefficients de sécurité étant relativement faibles, il est essentiel de garantir une rupture progressive et ductile, même après de fortes pré‑déformations et/ou des chargements alternés. Une étude antérieure a mis en évidence un phénomène de déconsolidation cyclique influençant l’amorçage des fissures en fatigue oligocyclique. Néanmoins, cet effet n’a pas encore été formellement intégré dans un outil de simulation numérique robuste.

Objectif scientifique et professionnel :

Proposer un modèle simplifié d’initiation de rupture, fondé sur des essais de traction (lisses et entaillées) et des essais de fatigue oligocyclique, capable de rendre compte à la fois :

  • De la composante isotrope et de la composante cinématique de la plasticité,
  • De l’effet de déconsolidation cyclique observé expérimentalement.

La première phase consistera à exploiter l’identification existante d’un modèle à comportement isotrope pour simuler, dans Abaqus, des connexions réelles dont les performances ont déjà été mesurées expérimentalement. La seconde phase visera à enrichir ce modèle en y intégrant un effet cinématique, afin de mieux prédire l’évolution de la tenue en fatigue sous cycles répétés.

Le candidat réalisera :

  1. Des simulations numériques sur des géométries de connexion représentatives,
  2. Une validation du modèle par confrontation aux essais expérimentaux,
  3. Le développement d’un modèle simplifié d’initiation de rupture intégré au code de calcul Abaqus.

Entreprise partenaire :

Vallourec ONE R&D

Encadrants :

  • Yazid MADI (CMAT – Mines Paris)
  • Mohamed Haboussi (LSPM – Sorbonne Paris Nord)
  • Hedi NOURI (Vallourec)
  • Emmanuelle DESDOIT (Vallourec)
  •  

Référence : 07-DMS-2025

 

08 Vers une miniaturisation des essais de fatigue : mise au point d’une méthodologie d’essai pour étudier les propriétés en fatigue d’un alliage base nickel

Encadrement

  • Jérôme Crépin (CDM – Mines Paris)
  • David Mellé (Safran Tech)
  • Maryse Gille (CDM – Mines Paris)

Contexte

Dans un contexte de prototypage, l’utilisation de mini-éprouvettes est un levier intéressant pour identifier un maximum de propriétés mécaniques en utilisant une quantité limitée de matière. Déjà utilisées pour le suivi en service des structures avec application au transport de l’hydrogène, ces mini-éprouvettes présentent cependant l’inconvénient de ne pas nécessairement être représentatives des résultats d’essais standards. On cherche ici à évaluer les propriétés en fatigue – chargement dimensionnant pour les pièces des turboréacteurs – à partir d’éprouvettes miniaturisées.

L'extrapolation des résultats obtenus à l’échelle miniaturisée soulève plusieurs interrogations, en particulier vis-à-vis des effets d’échelle, du volume élémentaire représentatif (VER) et des écarts potentiels avec les données issues d’éprouvettes standards. Toutes ces questions seront au centre de l’étude décrite dans ce document.

Objectifs du stage

  • Développement et validation d’une méthodologie d’essai de fatigue sur éprouvettes miniaturisées, en traction-compression (R ≈ -1), sous air, en température (400°C - 600°C).
  • Évaluation de la pertinence et de la robustesse des résultats obtenus sur mini-éprouvettes par comparaison avec des données standard : dispersion, écarts potentiels, représentativité.
  • Analyse des effets d’échelle à l’aide d’investigations microstructurales (EBSD…).

Déroulement du stage

  • Etat de l’art / bibliographie : essais miniaturisés, notion de volume élémentaire représentatif, méthodologie des essais de fatigue « classiques » et d’auto-échauffement [4], microstructure des alliages base nickel
  • Réalisation de deux campagnes d’essais mécaniques :
  • une sur éprouvettes miniaturisées à une contrainte donnée pour évaluer la dispersion et la correspondance ou non avec les essais standards
  • une utilisant la méthode d'auto-échauffement pour tenter de reconstruire une courbe de Wöhler plus complète
  • Analyse des résultats :
  • Comparaison des résultats obtenus sur éprouvettes miniaturisées aux données issues d’éprouvettes standards (base de données interne)
  • Discussion des écarts éventuels via des observations microstructurales et réflexion sur les effets d’échelle (VER)
  • Synthèse sur les effets d’échelle et sur la faisabilité d’essais miniaturisés pour déterminer les propriétés en fatigue de l’alliage étudié (et d’autres matériaux)

Profil recherché

  • Connaissances de base en mécanique des matériaux et comportement des alliages métalliques
  • Intérêt pour l’expérimentation (essais mécaniques instrumentés et techniques de caractérisation microstructurale) et le traitement de données expérimentales
  • Rigueur, autonomie, esprit d’analyse critique, bonne communication écrite et orale

Référence  :08-DMS-2025